On a découvert depuis quelques temps déjà la « collection de squelettes juifs » de l’anatomiste August Hirt. Des os appartenant à quelques centaines de victimes. Une collection jusque-là ignorée ou omise des chercheurs mais, belle et bien existante. C’est à l’historien, auteur de nombreuses œuvres sur le sujet, Raphael Toledano que l’on doit cette découverte des plus macabres.
Des bouts de squelettes conservés en bocal
Avec l’aide du Pr Jean-Sébastien Raul, directeur de l’Institut, Raphael Toledano a pu identifier de nombreuses pièces. Entre autres, un bocal qui contenait des fragments de peau d’une victime de la chambre à gaz, deux éprouvettes avec le contenu de l’intestin et de l’estomac d’une victime. Ils y ont également trouvé un galet matricule employé pendant l’incinération des corps. Cet outil appartenait au camp de concentration alsacien de Natzweiler-Struthof. Ces pièces retrouvées ont été conservés par Camille Simonin, un professeur de médecine légale de la Faculté de médecine de Strasbourg. Il dit les avoir gardées dans le cadre de l’enquête sur les crimes du docteur Hirt. Ce même homme était chargé des autopsies judiciaires afin d’établir un résultat d’enquête sur une mort délibérée des victimes.
Existence à polémique
L’existence de ces bocaux et éprouvettes ont été remis sur le tapis grâce à la publication d’un livre traitant sur les médecins des camps de concentration nazis du médecin Michel Cymes. Ce livre faisait état de témoignages selon lesquels les restes de 86 juifs étaient encore conservés à l’Institut. Les membres de l’Institut légale ainsi que ceux de l’Université de Strasbourg avaient alors réfuté ces propos. Un retournement de situation après la découverte de Raphael Toledano. En attendant la suite des événements, la municipalité a décidé de récupérer et remettre les restes des morts à la communauté juive de Strasbourg.