Nous vivons aujourd’hui dans une ville cosmopolite, française et européenne de Strasbourg. Une ville qui a fait face à de nombreux changements politiques, militaires et culturels.
Mais lors de l’une des visites gratuites, vous entendrez peut-être parler d’une ville libre et indépendante, prenant des décisions politiques en toute indépendance. D’ailleurs, la plupart le disent avec fierté.
Une déclaration de droits
Le point de non-retour est franchi lorsque l’empereur Conrad IV, dernier de sa lignée, meurt et laisse derrière lui une guerre d’influence à travers l’Empire. Comme de nombreuses villes, Strasbourg a utilisé l’interrègne avant que l’empereur suivant ne soit élu pour affirmer sa propre gestion.
Ci-dessous une vidéo parlant de l’histoire de cette ville :
En 1253, les villes rhénanes, de Bâle à Cologne en passant par Strasbourg, s’associent pour se soutenir. Mais face à un pouvoir aussi substantiel que celui d’un évêque, sans parler de celui des autres seigneurs du voisinage, rien de mieux qu’une bonne vieille épée pour se faire respecter. Strasbourg arme ainsi une centaine de navires, et choisissent ses voisins pour la signature de nouveaux statuts. Une affaire bien menée, étant donné que le prochain empereur l’a ratifiée.
Le point culminant
Mais un droit revendiqué à la pointe de la flèche peut très bien être contré par l’épée. Les évêques successifs de Strasbourg n’étaient pas d’accord. Walther de Geroldseck, détenteur du titre en 1262, tente de « mettre la ville en interdiction », c’est-à-dire de l’excommunier temporairement. Qu’il en soit ainsi : Strasbourg oblige ses prêtres à officier et démolit un château (Haldenbourg, près de Mundolsheim), histoire de mettre les choses au clair.
Et ici commence l’escalade ! En fin de compte, l’affaire est réglée près d’Oberhausbergen, avec des armes et du sang. Celle du frère de l’évêque, en passant. Certains des villages de l’évêque ont également été incendiés, pour faire un point.